La production de carottes est attendue en hausse en 2025-2026

Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, évalue la production française à 359 600 tonnes sur cette campagne qui court de mai 2025 à avril 2026. Les tonnages progresseraient ainsi de 2 % par rapport à la précédente campagne, et seraient en hausse de 7 % par rapport à la moyenne quinquennale.

Selon les prévisions d’Agreste arrêtées au 1er octobre 2025 et publiées dans une note d’Infos rapides le 31 octobre 2025, la hausse de la récolte de 8 % dans le Sud-Ouest compenserait la baisse de 5 % dans le bassin Ouest. Dans le Sud-Ouest, la production de carottes pour le marché du frais s’élèverait à 136 600 tonnes pour la campagne de 2025-2026. Elle atteindrait 91 900 tonnes dans le bassin Ouest.

10 726 hectares dont quelques ressemis

La surface implantée en carottes pour le marché du frais pour la campagne de 2025-2026 serait quasi stable sur un an, à 10 726 hectares. Dans l’Ouest, elle reculerait de 3 % sur 2025-2026 après avoir bondi de 10 % lors de la précédente campagne. Celle dans le Sud-Ouest progresserait de 2 %.

Les semis ont été durement touchés, autant dans le Sud-Ouest qu’en Normandie, par les fortes chaleurs en juillet 2025. « Des ressemis ont même été réalisés », souligne Agreste.

Concurrence entre bassins de production

La concurrence entre les bassins de production pèse sur le marché. Malgré une reprise d’activité en septembre, la demande est encore trop faible, constate Agreste. Bilan, « en septembre 2025, les prix ont été inférieurs de 13 % à ceux de la campagne de 2024-2025, mais supérieurs de 3 % à la moyenne de 2020-2024 sur le même mois ».

Ce début de campagne est aussi marqué par un repli notable des exportations. En cumul de mai à août 2025, les exportations de carottes et de navets s’élèvent à 24 700 tonnes, en baisse de 57 % par rapport à la même période de la campagne précédente.

Les importations s’élèvent à 46 000 tonnes, en baisse de 12 %. Il en résulte un déficit de 21 300 tonnes des échanges extérieurs en volume au début de la campagne de 2025-2026. Ce déficit contraste avec l’excédent commercial de 4 900 tonnes constaté sur la même période l’an dernier.